Les deux constructeurs accumulent les commandes alors que les compagnies aériennes font leurs emplettes après la pandémie de Covid...
La IATA a confirmé la semaine passé que les voyages aériens domestiques avaient retrouvé leurs niveaux d'avant la pandémie : le trafic domestique s'est même permis de dépasser le niveau d'avril 2019 de 2,19%. Le trafic a augmenté globalement de 46% en avril par rapport à l'an passé avec une bonne nouvelle la reprise du trafic en Asie qui avait longtemps été à la traine. La région Asie a ainsi connu une hausse de 192,7% de son trafic en avril ce qui est une excellente nouvelle pour le secteur.
En effet, les pays asiatiques ont mis en place des restrictions de voyage drastiques tout au long de la du pandémie de Covid au contraire de pays plus libéraux comme la Suède (qui a été une exception au sein de l'UE) et ont tardé à les lever notamment en Chine.
La croissance du trafic a été logiquement plus modeste en Europe (+22,6%) et en Amérique du nord (+34,8%) alors que la reprise y a démarré dès l'an passé.
Un salon du Bourget prometteur?
Ces nouvelles sont plutôt encourageantes pour le salon du Bourget qui a lieu cette année à Paris du 19 au 25 juin.
Le salon phare de l'aéronautique qui se tient en décalé de Farnborough au Royaume-Uni une année sur deux devrai capitaliser sur les bonnes nouvelles annoncées ces derniers mois. On pense notamment à la commande record d'AIr India de 470 avions auprès d'Airbus et Boeing, celle de 300 B737 MAX de Ryanair auprès de Boeing ou le gigantesque accord signé par l'Arabie Saoudite avec les deux constructeurs.
Le salon se présente sous les meilleurs auspices alors que les cours du pétrole sont au plus bas (70 dollars le baril), que la plupart des compagnies ont fortement augmenté leurs capacités tout en restaurant leurs marges.
Du fait de la forte reprise du trafic aérien domestique dans le monde ce sont encore les avions monocouloirs qui devraient battre des record comme la famille A320 ou le B737 qui attire à nouveau des clients après ses déboires.
Les deux constructeurs seraient d'ailleurs en discussion avec Turkish Airlines pour signer une commande record.
Pour les constructeurs américains et européens, le principal problème sera d'augmenter les cadences de production alors qu'il y a des « problèmes de supply chain qui pourraient durer 5 ans » selon David Calhoun le CEO de Boeing.
Airbus est plus optimiste et parle de problèmes de supply chain jusqu'en 2024. https://www.ft.com/content/9f12db31-742d-4fdd-b208-43d684e10211
Le cru 2023 du Bourget pourrait signer la vraie reprise du secteur après plusieurs années de morosité...