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La montagne mise sur le ski de printemps en 2017

En relançant pour la troisième fois le Printemps du Ski, France Montagnes montre que les stations de ski savent s’adapter aux changements qu’ils soient climatiques ou conjoncturels.

michel giraudy henri giscard d estaing et les partenaires france montagnes

En 2017, pour la 3ème fois consécutive 32 stations de ski ont été réunies à l’initiative de France Montagnes pour faire la promotion du ski de printemps, une initiative qui prend chaque année plus d’importance et acquiert encore plus de notoriété.

« Cela permet de compenser le manque de neige à Noël » explique Michel Giraudy, président de France Montagnes, «  nous constatons en effet un recul de la fréquentation en début de saison mais des chiffres en progression en fin de saison.. Cette année encore les stations alors que les stations n’étaient qu’ à 51% de fréquentation à Noël, et que les prévisions pour janvier affichaient de -7% , le mouvement s’inverse dès Février où toutes les stations affichent complet et alors que les réservations pour mars et avril sont en hausse de 66% par rapport à l’année dernière » devait déclarer Michel Giraudy président de France Montagnes.

Pour ce ski de printemps les arguments avancés par France Montagnes sont convaincants : une neige de meilleure qualité, moins de monde, des journées plus longues et un ski moins technique. Lancée en 2015, l’opération avait été bien accueillie par les partenaires. Elle a donc été reportée en 2017, cette fois en y associant 32 stations et des partenaires aussi importants que le Club Med qui a rejoint l’opération en 2016.

Les offres des stations sont particulièrement alléchantes, allant même jusqu’ à proposer la gratuité des cours aux débutants. C’est le cas aux Menuires avec un forfait de 2 jours gratuit pour juger, et un séjour 7 jours matériel de ski à – 50% à 365 € par personne du 1 au 15 avril ou à La Clusaz avec forfait et cours de ski offert aux débutants du 8 au 25 avril, des périodes très ciblées mais qui serviront de test.

Une initiative qui devrait donc vite trouver son public à condition qu’elle soit relayée aussi par les transporteurs. En effet, si la clientèle internationale favorise les aéroports qui restent le moyen d’accès le plus habituel, avec dans le trio de tête, Genève, premier aéroport pour les skieurs, suivi par l’aéroport de Grenoble-Isère surtout pour les Russes, et enfin par Lyon Satolas. D’autres aéroports régionaux montent en puissance en accueillant les lignes low-costs tels que Chambéry qui reçoit Transavia et Flybe, mais qui accueille aussi des lignes régulières comme British Airways très importante pour les arrivées en provenance des pays anglo-saxons.

En revanche, du côté SNCF, à cette période, les TGV se font rares «  Bourg St Maurice ou Moutiers son très mal desservies hors des périodes de pointe «  explique Jean Marc Silva, DG de France Montagnes. Un véritable inconvénient car pour pallier le manque de trains, et faire venir par exemple des sociétés attirées par cette période moins fréquentée par les touristes, les maires doivent prendre l’initiative et n’hésitent pas hors saison touristique à charteriser et privatiser des trains pour emmener les entreprises en station. C’est arrivé à Val d’Isère. Cela pourrait encore arriver ailleurs , dans d’autres stations.

La montagne s’adapte aussi pour accueillir de nouvelles clientèles comme les Brésiliens, les Chinois et même les Indiens, qui viennent ainsi compenser la baisse des clientèles traditionnelles de la montagne comme les Russes en baisse d’environ 20% , ou les Ukrainiens, qui ne viennent plus du tout en raison de la dévaluation de leur monnaie. Même les écoles de ski s’adaptent et recrutent des moniteurs bi-lingues voire multi-lingues.

Ainsi, pour la première fois, l’ESF vient de diplômer une monitrice chinoise «  nous n’en sommes encore qu’au balbutiement du tourisme chinois » précise encore Jean Marc Silva. Une situation qui devrait vite changer. « Nous en recevons déjà 200 000 dans nos villages », précise Xavier le Guillermic, Directeur du développement du Club Med à la montagne en Chine principalement et seulement un petit millier en France » précise-t-il, ajoutant «  toutefois, comme il y a environ 2 millions de Chinois qui viennent en Europe chaque année , il y a de fortes probabilités que ce chiffre augmente rapidement» précise-t-il encore.

Enfin, ne pas parler de digital parmi les nouvelles tendances même à la montagne serait une erreur. Avec le printemps du ski, il a été mis en place un « easy arrival » , outil de réservation permettant lors de la réservation d’inclure toutes sortes d’achats comme le forfait, les cours de ski. Par ailleurs de nouveaux métiers apparaissent chez les opérateurs, comme au Club Med où en plus du GO traditionnel, on peut dialoguer dorénavant avec un E-GO un GO entièrement dédié au digital.