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Rouler en électrique va coûter bien plus cher

Rouler en électrique va coûter bien plus cher

L'opérateur parisien de bornes Belib ainsi que Tesla ont augmenté le prix de leurs bornes de recharges électriques. L'argument du coût d'un plein en électrique longtemps annoncé comme moins cher est réfuté. Il était pourtant l'un des rares avantages des voitures électriques...

Nous détaillé en juin 2022 dans cet article pourquoi il était insensé de vouloir généraliser la voiture électrique à tout le pays.
Voilà désormais que l'un des principaux arguments de la voiture électrique, le faible coût de son plein, vient de tomber.

Car la tendance de fonds va être à l'augmentation du prix de l'électricité du fait des investissements d'EDF dans l'éolien et le solaire, qui renchérissent fortement et les coûts.

A Paris, l'opérateur Bélib' a annoncé une forte augmentation du prix de ses bornes parisiennes. Frandroid a fait le calcul, avec un forfait Flex il en coûte 56 euros pour charger de 10 à 80% en 7H soit 18 euros les 100km (consommation de 18kWh/100km).

Il devient ainsi plus intéressant de rouler au diesel ou à l'essence avec des coûts d'environ 10 à 15 euros les 100 km.

La charge à domicile reste encore cependant bien moins cher mais jusqu'à quand (0,174/kWh soit 3 euros les 100 km)?

Le gouvernement a annoncé que le tarif réglementé d'EDF prendrait fin cette année. Bien avant, le tarif Bleu d'EDF augmentera de 15% en février 2023, contre 4% en 2022. Les contrats d'électricité indexés sur le tarif réglementé augmenteront également de 15%.

Tesla a également annoncé la hausse des tarifs de ses superchargeurs de 10% en décembre soit entre 0,47 centimes/kWh et 0,56 centimes/kWh en fonction des bornes. Tesla a par ailleurs mis en place un tarif d'heures creuses (10H-16h) et d'heures pleines (16h-20h) pour ses bornes.

Ainsi le niveau de remplissage d'une Tesla de 10 à 80% coûte autour de 25 euros soit le même coût qu'une voiture diesel roulant sur autoroute. Une simulation sur le site automobile Propre montre qu'en roulant à 95% sur autoroute mais à seulement 120km/h on a une autonomie de 286 km. Cette autonomie est vraiment la valeur maximale avec une température de 20 degrés, pas de vent, une route sèche. Si l'on met une température de 10 degrés, 20 km/h de vent, l'autonomie tombe à 256 km. 

Dans les deux cas cela représente peu ou prou le même coût qu'avec un véhicule diesel  qui coûte environ 55 euros pour 550 km sur autoroute (Renault Scenic II Dci).

On comprend donc pourquoi les autorités voudraient faire baisser la vitesse sur les autoroutes pour rendre les véhicules électriques plus rentables. Car la vitesse diminue fortement l'autonomie des voitures électriques.

Les véhicules électriques ont donc désormais un coût quasiment aussi important que les véhicules Diesel pour un plein fait une dehors de sa maison. A cela s'ajoute l'inconvénient de temps de recharge assez longs : plus d'une demi-heure même avec des superchargeurs contre 5 minutes avec un véhicule diesel ou essence.

L'électrique met en berne le marché automobile les clients n'en voulant pas

Il n'est dont pas étonnant que le marché de l'automobile soit en forte baisse en 2022: les clients ne sachant pas quel modèle acheter l'électrique n'était pas assez séduisant. Avec son focus sur l'électrique le gouvernement est en train de tuer l'industrie automobile française et européenne. Les constructeurs n'ont vendu qu'un demi million de voitures neuves en 2022 soit un niveau historiquement bas non connu depuis 1975 note Libération: un retour en arrière terrible.

Le président de Toyota l'un des plus grands groupes automobiles mondiaux est bien plus clairvoyant que nos politiciens et s'interroge sur la politique du tout électrique à laquelle il ne croit pas. Akio Toyoda estime que l’abandon total du moteur à combustion interne n’est pas la solution pour l’avenir de la mobilité. Selon lui il y a une majorité silencieuse de constructeurs automobiles et d'industries connexes qui ne sont pas d'accord avec le focus sur les véhicules électriques.

« Les personnes impliquées dans l’industrie automobile constituent en grande partie une majorité silencieuse », a déclaré Akio Toyoda aux journalistes lors d’une visite en Thaïlande, comme l'indique le Wall Street Journal. « Cette majorité silencieuse se demande si les véhicules électriques sont vraiment une bonne option. Mais ils pensent que c’est la tendance, donc ils ne peuvent pas s’exprimer bruyamment. » Il a ajouté : « Parce que la bonne réponse n’est pas encore claire, nous ne devrions pas nous limiter à une seule option ». La réponse est claire : les véhicules électriques sont une mauvaise option globalement et devraient être avant tout utilisé dans les villes fortement polluées. Leur généralisation sur tout le territoire est un non sens écologique.