Le gouvernement a pour une fois écouté le mécontentement des français en appliquant avec plus de modération les règlements de Bruxelles concernant les ZFE...
Désormais il n'y aura plus que 5 villes classées en ZFE effectives, où la qualité de l'air dépasse régulièrement les seuils européens, au lieu de 11 prévues initialement : Aix-Marseille, Rouen, Lyon, Paris et Strasbourg.
Toutes les autres villes ne dépassant pas les seuils de vigilance seront classées en territoires de vigilance et n'auront pas pour obligation de les renforcer. Au total 42 villes de plus de 150000 habitants devaient initialement devenir des ZFE avec contraintes.
Concernant ces 5 villes le planning a été décalé. Les véhicules classés Crit'Air 5, 4 et 3 n'y seront interdits qu'à partir de 2025.
Une décision logique alors que l'interdiction des véhicules Crit'Air 3 prévue à Paris pour cette année avait été fortement critiquée : en effet le parc de véhicule Crit'Air 3 est très important et relativement récent. Il stigmatise notamment les possesseurs de véhicules Diesel qui ont été longtemps promus par les constructeurs et le gouvernement français. Les véhicules Diesel de nouvelle génération ont fait de très important progrès notamment grâce au filtre à particule et sont désormais très peu polluant comparativement à un véhicule essence.
Pour les 37 agglomérations restantes, elles auront l'obligation de bannir d'ici au 1er janvier 2025 les voitures immatriculées jusqu'au 31 décembre 1996 et non classées Crit'Air.
Les villes qui auront déjà mis en place une ZFE comme Toulouse, Grenoble ou Nice « n'auront plus aucune obligation de renforcer leurs restrictions actuelles étant donné qu'elles ne dépassent pas les seuils de pollution » a assuré Christophe Béchu, le Ministre de la transition écologique.
Au final, ces mesures représentent un bon compromis et montre que ce gouvernement peut apprendre de ses erreurs. Un rapport récent du Sénat demandait plus de pragmatisme : il a été suivi.
L'autre grand problème à régler dans le domaine de l'automobile reste la migration à venir vers le tout électrique imposée par Bruxelles d'ici 2035 et qui parait bien trop idéologique. En effet, vouloir migrer tout le parc de voiture à l'électrique semble bien trop farfelu d'autant que les véhicules électriques posent de nombreux problèmes dont l'autonomie, le recyclage des batteries, l'utilisation de métaux lourds, la pollution accrue dans les pays en développement... (voir généraliser les voitures électriques, un non sens écologique)...Sans compter que la France ne produit pas assez d'électricité aujourd'hui et que personne n'explique comment le réseau pourra fournir assez d'électricité si les voitures électriques sont généralisées. Quant à l'argument du prix, les voitures électriques sont plus chères à l'achat et le prix de l'électricité a subi des hausses considérables depuis 2/3 ans : cela devrait les voitures électriques bien peu rentables face aux voitures thermiques.
Toyota qui est l'un des principaux constructeurs automobiles mondiaux ne voit pas l'avenir dans le tout électrique. Seuls quelques constructeurs comme Tesla profitent de la politique mise en place par les pontes de l'UE. Rappelons que les Etats-Unis n'ont jamais décidé d'interdire les voitures thermiques d'ici 2035 comme en UE.
Cette politique affaiblira de facto les constructeurs européens pour favoriser les « pure players » comme Tesla. Rappelons que les constructeurs européens étaient parmi les meilleurs motoristes au monde pour les véhicules thermiques. Ils pourraient bien être chassés du marché européen de l'automobile comme l'ont été les fabricants de téléphones européens avec la migration vers la 3G et l'informatisation des téléphones.
La voiture du futur devenant le nouveau smartphone avec son ordinateur de bord, sa conduite autonome, ses systèmes de divertissement intégrés diffusant films, musique...
Les derniers chiffres publiés en Europe corroborent cette hypothèse. Tesla est le grand gagnant de la migration vers l'électrique en Europe comme Apple avec son IOS et Google avec son Androïd l'ont été pour les smartphones.
Une voiture électrique sur 5 en Europe a été vendue par Tesla au mois de juin 2023 où pour la première les voitures électriques ont dépassé les diesels avec 15,1% de part de marché contre 13,4% pour le Diesel.
Tesla a vendu 137000 voitures contre 217000 pour Volkswagen. Avec près de 30.000 exemplaires écoulés, le Tesla Model Y est la voiture neuve la plus vendue en Europe au mois de juin 2023 et Tesla parvient même à classer le Model 3 à la 19ème place.