Vous aimez notre site? : FAITES UN DON OU ABONNEZ-VOUS

Emirates bénéficie de l'attrait de l'A380 sur le marché français

emirates-a380-hotesses

Alors qu'Emirates vient de publier des résultats records au premier semestre, son activité en France est également en forte hausse grâce à l'attrait de l'A380 auprès de sa clientèle et à des services en vol plébiscités par ses clients. Son directeur France, Jean-Luc Grillet, fait le point sur ces 6 derniers mois.



«Nos revenus ont augmenté de 58% en France au cours du premier semestre. Nous avons même atteint des taux de remplissage de l'ordre de 98%, jamais vus auparavant, entre Paris et Dubai en juillet et août 2010» a annoncé réjouit, Jean-Luc Grillet, le directeur France d'Emirates.

Un succès du en partie à la qualité des classes éco et premium de la compagnie et à l'attrait des passagers pour l'A380: « l'A380 est un avion phénomène. Nous avons constaté une hausse de 80% du remplissage sur les classes premium grâce à l'attrait de nos cabines dans cet avion. Certains clients loisirs choisissent même de voyager en classe affaires pour les très long-courriers. En classe éco, certains passagers acceptent d'attendre 8 heures à l'aéroport de Dubaï pour aller à Bangkok, juste pour prendre l'A380» » assure Jean-Luc griller.

Ce succès susciterait-il la jalousie d'Air France qui a lancé récemment une polémique sur les crédits exports reçus par la compagnié

« Nous sommes devenus le meilleur ennemi d'Air France grâce à ces attaques un peu éculées, voire en dessous de la ceinture sur les crédits export alors que seulement 20% des achats d'Emirates bénéficient de ces crédits. Rappelons par ailleurs que ces crédits sont accordés par les états pour encourager les exportations non seulement aux compagnies aériennes comme Emirates, mais plus généralement aux entreprises qui achètent des biens exportés par les entreprises françaises comme les centrales nucléaires…».

Des attaques qui «laisseront malgré tout des traces» estime Jean-Luc Grillet, but recherché par Air France.

Une questions se pose selon Emirates: ces attaques ne sont-elles pas déplacées alors qu'Air France a reçu comme l'indique un document de la compagnie de Dubai, une injection de 300 et de 580 millions d'euros par le gouvernement français en 1991 et 1992 puis de 3 milliards d'euros en 1994?


La France hésite à accorder plus de droits de trafic à Emirates

Les Emirats Arabes Unis vont renégocier les droits de trafic avec la France d'ici fin novembre et c'est sans doute la cause de toute cette agitation.

«Nous demandons une fréquence supplémentaire sur Paris et deux autres au départ des villes de province. Nous sommes particulièrement intéressés par Lyon, Marseille ou Toulouse» explique Jean-Luc Grillet.

«Récemment Hong Kong a annoncé une forte hausse du nombre de touristes qui est due, je le pense, à la politique d'ouverture d'Hong Kong vis à vis des droits de trafic. En Hollande, on peut utiliser autant de fréquences que l'on veut. Il est intéressant de constater que les politiques des états des compagnies qui forment le groupe Air France-KLM sont bien différentes» constate-t-il.

L'intérêt de la France serait sans doute d'attirer le plus de touristes possibles selon Emirates, mais la compagnie fait sans doute peur, alors qu'elle utilise déjà tous ses droits de trafic avec ses deux vols quotidiens depuis Paris (dont l'un opéré en A380) et son vol quotidien depuis Nice.

Mais un pays comme la France peut-il encore aujourd'hui se permettre de s'opposer au développement de nouvelles lignes et du tourisme pour favoriser une compagnie nationale non détenue en totalité par l'état (ndlr au 30/06/2010: participation de l'état de 15,7% dans le capital d'Air France,  flottant: 82,4% dont 11,5% pour les salariés, autocontrôle: 1,9%)?

La question reste posée et l'Etat français va sans doute analyser avec attention dans les prochaines semaines, les avantages et les inconvénients de l'octroi de ces droits qui font l'objet d'une bataille indirecte féroce entre Air France et Emirates.

Pour les prochains mois, Emirates voit l'avenir en rose

emirates_mini_suite__parisGrâce à l'attrait de l'A380 et au succès de la configuration des cabines dans cet avion (mini suites en première classe en photo ci-contre, douches, bar au fonds de l'avion avec banquettes), le superjumbo a été au coeur du succès d'Emirates qui en est d'ailleurs le plus gros client avec 90 exemplaires commandés globalement.

A ceux qui s'étonnent des 32 A380 supplémentaires commandés par Emirates en juin 2010, Jean-Luc Grillet estime «qu'au regard des prévisions de trafic de la IATA, il seront bien nécessaires. Rien que pour opérer un Dubai-Sydney quotidien, il faut 3 A380».

D'ailleurs un second A380 pourrait être opéré dans le futur au départ de Paris: actuellement un seul A380 est opéré sur l'une des deux fréquences quotidiennes au départ de Paris.

Le principal problème d'Emirates reste pour le moment les cadences de livraison d'Airbus qui sont le principal frein à la croissance de la petite compagnie devenue grande.

Une compagnie sur laquelle peu d'analystes financiers auraient osé parier en 1985 (date de sa création) et qui étonne aujourd'hui ces mêmes financiers par ses résultats hors normes dans le monde de l'aérien!

 

Résultats d'Emirates au cours du premier semestre fiscal 2010 en bref:

- +17,3% de passagers transportés au cours du premier semestre 2010 (15,5 millions de passagers),

- bénéfice net en hausse de 351% à 925 millions de dollars,

- chiffre d'affaires de 7,2 milliards de dollars en hausse de 35,5% (5,3 milliards de dollars au cours du premier sermestre 2009).

 

Newsletter

S'inscrire à la newsletter de Business Traveler France

SONDAGE

Pour réduire le déficit public de l'Etat faut-il :