Selon la Tribune, la DGAC et l'aviation Civile chinoise (CAAC) vont renégocier l'accord bilatéral avec là la clé une augmentation possible du nombre de vols…
L'accord signé le 1er juin 1966 entre la France et la Chine, qui a été modifié à plusieurs reprises devrait être renégocié d'ici la fin de l'année. L'accord pourrait conduire à une augmentation des fréquences entre les deux pays: il se limite actuellement à 50 vols de transport de passagers et 18 vols de fret chaque semaine.
Même si le trafic aérien entre la France et la Chine baisse depuis le début de l'année suite aux attentats et aux incidents de Gonnesse ainsi que d'Aubervilliers (très mauvaise pour l'image de notre pays), la tendance à long-terme reste positive.
De nombreuses compagnies chinoises ont augmenté leurs capacités ces dernières années vers la France: Air China a lancé en novembre 2015 un vol Paris Chengdu et a doublé ses fréquences entre Paris et Pékin en juin 2015.
De son côté China Southern a mis en service un A380 entre Paris et Pékin depuis octobre 2012 en partage de code avec Air China.
China Eastern a également inauguré en décembre 2014 une nouvelle liaison entre la France et le Yunnan avec 3 vols par semaine : Paris est devenue la première ville européenne à accueillir un vol direct au départ de Kunming. Enfin Hainan Airlines a également augmenté ses capacités en 2015.
Du fait des fortes relations diplomatiques entre la France et la Chine (la France sous le Général de Gaulle a été le premier pays à reconnaitre la République Populaire de Chine), les touristes chinois aiment notre pays. Rien qu'en 2014, 1,7 millions de visiteurs chinois se sont rendus en France soit une hausse de 23,4%.
Même si les attentats ont mis à mal notre réputation, la tendance est là.
Et surtout les compagnies chinoises contrairement à Air France ont affiché des profits très importants ces derniers mois.
China Southern a vu son bénéfice multiplié par 3 en 2015, contre une hausse de 162% pour China Eastern et un doublement chez Air China.
Les compagnies chinoises ont donc les moyens pour lancer de nouvelles routes.
Cela n'arrange pas forcément Air France qui a beaucoup misé sur la Chine car la compagnie ne pourra pas suivre une forte hausse si elle est accordée.
Elle profitera cependant d'un accord du fait de ses partenariats avec China Eastern et China Southern, membres de l'alliance Skyteam.
Il reste à savoir si d'autres compagnies françaises seront intéressées par une augmentation des capacités entre la France et la Chine comme Air Austral (sans doute), Corsair (pas sûr) ou Aigle Azur qui a scellé un partenariat avec Hainan Airlines (elle détient 49% du capital de la compagnie française).
Une chose est sûre la France ne peut plus se permettre des incidents comme celui de Gonesse ou d'Aubervilliers qui ont choqué la communauté asiatique ou de nouveaux drames comme à Paris ou à Nice.
Il en va de notre image et de la sauvegarde d'un secteur, le tourisme, qui reste l'un des piliers de l'économie française…