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Emirates: faible hausse des capacités en France en 2014

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Emirates n’a pas obtenu de nouveaux droits de trafic des autorités: elle va positionner des avions de plus grandes capacités à Paris et Lyon pour faire face à sa croissance sur le marché français...Tous ses vols vers Paris seront opérés en A380 à partir de juin 2014.

Emirates va poursuivre sa croissance sur le marché français, mais plus modérement en 2014: ses capacités ne vont croître que d'environ 5% l'an prochain selon les chiffres officiels de la compagnie.

La raison en est simple: Emirates n'a pas obtenu de nouveaux droits de trafic de la part des autorités françaises.

Il faut dire qu’en 2012-2013, la compagnie de Dubai a connu une croissance sans précédent grâce aux droits de trafic octroyés par la France aux Emirats Arabes Unis (accords de janvier 2011).

Emirates a pu lancer ses 5 vols hebdomadaires vers Lyon en décembre 2012 et a augmenté ses capacités de 36% à Nice depuis mi-octobre 2012 avec la mise en service d’un B777-300 au lieu d’un A340-300.

Au départ de Paris, Emirates avait ajouté 4 vols hebdomadaires en mars 2012, puis un vol hebdomadaire en sus pour la saison hiver 2012-2013.

Puis en janvier 2013, Emirates a remplacé un B777 par un A380 pour son second vol quotidien entre Paris et Dubai.

Ces derniers mois les autorités font un peu la sourde oreille à la demande d’Emirates de passer en quotidien à Lyon (soit 7 vols au lieu de 5 actuellement) et de lancer une nouvelle route au départ d’une ville de province comme Bordeaux, Marseille ou Toulouse.

Emirates opérera tous ses vols depuis Paris en A380 à partir de juin 2014

Emirates va donc devoir se contenter de positionner des avions de plus grandes capacité au départ des villes de Paris et Lyon et conserver ses fréquences: elles sont actuellement de 2 vols quotidiens (en A380) et 6 vols par semaine (en B777 remplacé par un A380 en juin 2014) entre Paris et Dubai (soit 20 fréquences par semaine), 1 vol quoditien entre Nice et Dubai (7 vols par semaine) et 5 vols par semaine entre Lyon et Dubai. Soit 32 vols hebdomadaires au total entre la France et Dubai.

A Paris, un A380 va être utilisé à partir de juin 2014 pour les 6 fréquences par semaine actuellement opérées en  B777: de ce fait tous les vols au départ de Paris seront ainsi assurés en A380 d'ici l'été 2014.

«En 2014, on anticipe une croissance du trafic passager similaire à 2013 soit entre 15 et 20% et 7 à 8% d'ici juin 2014 date de mise en service de l'A380 sur les 6 fréquences par semaine» explique Thierry de Bailleul.

Les B777-300 actuellement opérés vers Paris ont une capacité de 364 sièges contre 517 sièges pour les A380, soit une hausse d'environ 42% sur ces 6 vols par semaine.

Au départ de Lyon, le vol sera désormais opéré en B777-200LR au lieu d’un A340 : le B777 sera mis en service le 1er février 2014 entre Lyon et Dubai.

Il offrira 266 sièges (8 suites en première, 42 sièges Business et 216 sièges éco) contre 258 sièges actuellement pour l’A340 (12 suites en première, 42 sièges Business et 204 sièges éco),soit une modeste hausse des capacités de 3% en nombre de sièges.

Emirates continuera donc à proposer 5 vols par semaine entre Lyon et Dubai n’ayant pas réussi à obtenir des droits de trafic.

thierry-de-bailleul-emirates-france«L’arrivée d’Emirates à Lyon a développé le tourisme : on voit désormais des voyageurs australiens...Récemment des tour opérateurs indiens, chinois sont venus voir les hôteliers lyonnais, alors que Lyon n'était pas une destination touristique (NDLR: sur le long-courrier). Nous aurions voulu passer à un vol quotidien vers Lyon au lieu de 5 fréquences par semaine, mais pour le moment nous n’avons pas eu de réponse favorable des autorités françaises» explique Thierry de Bailleul, le nouveau directeur France d’Emirates, auparavant chez Air France.


Bilan très positif pour l'année 2013 en France et pour les vols vers l'Australie


En 2013, le bilan d’Emirates France s’avère cependant très positif avec 7500000 passagers à Paris et un taux d’occupation moyen de 72%: «c’est un bon taux, cela veut dire que nous refusons du monde à certaines périodes d’où le positionnement d’un A380 en juin» précise Thierry de Bailleul.

A Lyon la compagnie a transporté 87000 passagers avec un coefficient de remplissage de 80%.

A Nice la mise en service d’un B777 en remplacement d’un A340 en octobre 2012 a été bien accueillie avec 180000 passagers transportés.

Au total la compagnie aura transporté un peu plus d'un million de passagers au départ de la France en 2013.

Enfin sur le long-courrier, Thierry de Bailleul est satisfait du partenariat scellé avec Qantas:«nous avons gagné des parts de marché entre l’Europe et l’Australie. Il est vrai que l’accord avec Qantas nous a permis de voler vers une dizaine de villes en Australie» assure-t-il.

Emirates réfute toute subvention

Quant aux critiques du SNPL qui accuse les compagnies du Golfe de détruire des emplois et le tissu industriel aérien européen, Emirates les réfute.

«Nous comptons 700 employés français dont 100 en France et 74 pilotes. Et Emirates n’est pas une compagnie subventionnée: nous achetons nos avions avec nos fonds propres, et nous achetons notre pétrole au même tarif que les autres compagnies aériennes sur le marché de Singapour. Il reconnait cependant que les taxes d’aéroport sont moins élevées à Dubai qu’à Paris mais cela dépend de la décision des entreprises gestionnaires (NDLR: et les taxes à Roissy sont assez élevées). Emirates est une société très bien gérée» affirme Thierry de Bailleuil.

Certes Emirates est un concurrent très important pour Air France mais dans une moindre mesure que pour d'autres pays: «la France est le pays où Emirates propose le moins de fréquences quotidiennes (5) contre 7 fréquences en Italie, 9 en Allemagne et 12 au Royaume-Uni» argumente-t-il.

Emirates a aussi tenu à rappeler qu'elle est l’un des principaux clients d'Airbus (et le premier pour l’A380) : un argument de poids alors que l’aéronautique est le premier poste excédentaire de la balance commerciale française.

Emirates pèserait à elle seule pour 200 millions d’euros dans la balance commerciale française.

Au final, Emirates et Air France semblent avoir trouvé un point d'équilibre: d'ailleurs Emirates recrute à tour de bras d'anciens cadres d'Air France dans ses équipes dirigeantes.

Thierry Antinori est devenu Executive Vice President pour les ventes internationales à Dubai (il est vrai qu'il est aussi passé par Lufthansa), Thierry Aucoc, l'ancien DG France, est devenu vice-président commercial pour les régions Europe et Russie à Dubai et désormais Thierry de Bailleul, aincien resposable régional pour la région Est chez Air France est le nouveau DG d'Emirates France.

Une manière pour Emirates d'amadouer Air France ou de reconnaître le professionnalisme de ses cadres?

Une chose est sûre : les relations entre les deux pays, la France et les Emirats Arabes Unis, sont trop importantes, pour que les deux compagnies se fâchent vraiment...

www.emirates.com

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