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Sorosoro: mieux connaitre les langues et les cultures au service de la paix

chirac-lefeuvreLa fondation Chirac a présenté ce matin les actions menées dans le cadre du programme Sorosoro qui vise à préserver la diversité linguistique. Un programme qui pourrait devenir beaucoup plus ambitieux dans le futur en offrant des services de traductions des langues du monde.


En créant la fondation Chirac, le président avait pour ambition d'agir pour la paix.

Hors quoi de mieux pour défendre la paix que de faciliter la communication et les échanges entre les peuples? Combien de guerres sont nés de l'incompréhension de l'autre et des méconnaissances des cultures de nos voisins ou de nos régions?


Le programme Sorosoro est l'un des principaux projets de la fondation Chirac. Sa raison d'être est la disparition prévue de 3000 langues au cours du prochain siècle.

Une véritable hécatombe alors que l'on estime qu'il y a 6000 à 7000 langues dans le monde.

«En soutenant la diversité des langues, nous voulons défendre une certaine idée de l'humanité et relier l'homme premier à l'homme de demain. Il faut que la diversité l'emporte sur l'arrogance de la pensée unique» a déclaré Jacques Chirac.


Le président a rappelé que les nations unies ont reconnu les droits politiques et culturels des autochtones, mais la réalité malheureusement est plus sombre qu'il n'y parait.


Plusieurs langues ont  disparu ces dernières années à l'image de la langue Eyak en Alaska l'année passée, de l'Oubykh en 1992, du mannois en 1974…Alors que l'on comptait 700 langues en Amérique du Nord avant l'arrivée des européens, il n'y en avait plus que 213 au milieu du vingtième siècle.


Au delà de la préservation de la langue, le travail des linguistes permet aussi de préserver des récits historiques, mythologiques, des épopées, des contes et légendes mais aussi des rites et cérémonies religieuses ou des informations utiles à la recherche comme le savoir lié aux plantes médicinales. En bref, préserver une langue c'est aussi sauvegarder un partie de la richesse culturelle de l'humanité.


La fondation a soutenu plusieurs projets sur le terrain dont un au Guatemala, qui visait à étudier deux langues mayas : le tektiketo et le kaqchikel.

«Nous avons sélectionné le Guatemala pour plusieurs raisons: c'est un pays qui compte 60% d'indigènes et 22 langues mayas. La famille des langues mayas est aussi grande que celle des langues indo-européennes. Après les années 80, une période noire le pays a mis en place un programme de développement des langues. Aujourd'hui les enfants apprennent en hiéroglyphes et il existe des linguistes mayas» a déclaré Colette Grinevald, linguiste au sein de l'université de Lyon.


Un autre projet a été mené au Gabon pour étudier quatre langues Bantou: le Benga, le Mpongue, l'Akélé et le Punu.


Le site web sorosoro.org vient également de voir le jour et recense 550 langues du monde via une carte Google. Le site permet de consulter des vidéos du projet Sorosoro et de parfaire sa culture sur les langues du monde.


Il est à noter que le projet Sorosoro pourrait devenir beaucoup plus ambitieux dans le futur.
Le président Chirac nous a confié qu'un service de traduction automatisé à l'image de Google Translate était à l'étude.

Un projet qui s'il se confirmait pourrait transformer Sorosoro en un service d'avenir.

Google a bien compris via son service Google Translate qu'après l'Internet qui a permis de faire communiquer  les hommes, le prochain grand chantier serait d'inventer la tour de babel, un service global qui permettrait que tous les hommes se comprennent et se respectent quelles que soient leurs cultures…Une bien belle idée!

Plus d'informations sur le site de SOROSORO.

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